On pourrait facilement penser qu'une ville qui vit exclusivement du tourisme comme Lijiang et qui est composée d'un mélange d'hôtels et de restaurants ferait de ma recherche pour une nouvelle chambre un jeu d'enfants... détrompez-vous! Oui à Lijiang il y a plusieurs hôtels, mais des hôtels pour les étrangers, beaucoup moins et j'ai bien vite compris que c'était un détail important!
C'est donc avec espoir de nous dénicher un logement rapidement que je laisse ma mère dans le salon du Garden Inn avec tous nos bagages pendant que je vais marcher les rues pour nous trouver une meilleure chambre. Évidemment la chance aura voulu que le seul moment du voyage où notre choix d'auberge était crucial, nous sommes tombées sur le motel ''zéro étoile'' qu'est le Garden Inn... remarque qu'il en avait peut-être jadis une, mais elle s'est sûrement décollée en même temps que la tapisserie dans notre chambre! En cette fin de journée, il n'y a que très peu d'activités qui remplaceraient le porte à porte au top de ma liste de ''Choses que je n'ai pas envie de faire après 25 kilomètres de randonnée''... mais un seul regard vers la petite ménine piteuse qu'est devenue ma mère suite à son face à face avec le TGV ''Gastro'' me redonne un petit regain d'énergie. Cette journée est véritablement interminable (je vous rappelle que nous sommes réveillées depuis au moins 5h du matin alors que nous étions toujours au sommet de la montagne!) donc en croisant mes doigts, je décide de tout simplement traverser la rue et de m'essayer à l'hôtel juste en face du Garden Inn. Ne sait-on jamais!
Regard de frayeur, la jeune patronne de l'hôtel m'aperçoit dans la porte - Tel le gros Yéti que je suis, recouverte de poussière de roche et sentant fortement l'effort physique en altitude - et accourt immédiatement pour me poser quelques questions. Je lui indique que ma mère est malade et que nous avons besoin d'une bonne chambre alors elle ne fait ni une, ni deux et m'amène avec excitation dans la suite nuptiale... Bon, ce n'est pas que ma mère n'apprécierait pas le gigantesque bain tourbillon qui fait le 3/4 de la pièce, mais l'idée de tremper dans de l'eau tiède pendant des heures n'est sûrement pas sa priorité en ce moment! Ne perdant pas espoir, la jeune femme me guide vers une autre pièce où je découvre que ce que je pensais être une originalité de la suite nuptiale est en fait la norme dans la plupart des chambres chinoises: Il n'y a pas de porte pour la salle de bain! Certains endroits installent un petit rideau pour cacher le bol alors que d'autres préfèrent carrément laisser la pièce à aire ouverte, enfin une minorité installe même un mur complètement vitré qui expose toute la toilette aux habitants de la chambre... Grrrr! C'est qu'ils sont kinky ces Chinois! Mais rappelons-nous quand même que ma mère a la gastro et une porte pour la salle de bain est vraiment le prérequis minimal à notre cohabitation... Il y a toujours bien des limites à ce que mes pauvres yeux peuvent endurer dans ce voyage!
Enfin, j'abandonne la petite auberge de l'amour - qui doit sûrement avoir des chambres à l'heure - et m'aventure plus profondément dans la ville. D'auberge en auberge, personne ne semble vouloir accueillir les étrangers et je ne comprends que beaucoup plus tard qu'ils doivent en fait se procurer un permis pour pouvoir accepter des touristes étrangers. Chaque nouvel endroit que je visite me retourne dans mes culottes avant même que je ne puisse ouvrir la bouche. Après une heure de recherche, j'ai chaud, je pue et j'ai VRAIMENT hâte de pouvoir finalement m'asseoir. Il ne me reste que deux endroits à visiter dans notre partie de la ville alors je prends une chance. Dans le premier établissement, je me fais immédiatement attaquer par deux énormes chiens blancs qui ne font ni une, ni deux et se ''squeezent'' le visage profondément dans mon entre-jambes pendant que je tente de me débattre et d'expliquer ma situation au patron. Évidemment, il trouve la scène bien drôle, mais ses cabots obsédés sexuels m'obligent à battre en retraite avant même de pouvoir poser mes questions. À la grosseur des animaux, s'ils se mettent à me zigner la jambe, ils vont sûrement la fracturer et ce n'est pas un risque que je suis prête à prendre! Découragée, j'entre dans la dernière auberge où je suis tout de suite accueillie par, ce que je crois être, mon premier transsexuel chinois. La/le patron est coiffé(e) comme une femme et porte du maquillage, mais sa voix est profonde comme une vieille corne de brume et elle marche avec une certaine nonchalance très masculine. Elle me montre sa chambre libre et malgré la grande fenêtre qui expose la salle de bain au seul lit, nous pouvons baisser le rideau et fermer la porte alors j'accepte soulagée d'avoir enfin trouvé. C'est quand même étrange cette idée de construite une fenêtre qui donne sur la douche et je tente de ne pas imaginer l'individu louche qui espionne subtilement sa femme qui se lave les cheveux...beurk, beurk, beurkkk!!
Finalement, je récupère ma mère au Garden Inn et transporte notre bardas jusqu'à notre nouvelle chambre. Nous avons survécu cette première journée post-gastro et j'espère de tout coeur que nous pourrons profiter un peu de la ville ensemble le lendemain. Lijiang est superbe et nous mourrons d'envie d'en explorer tous les petits racoins.
Mais ce qui est drôle avec les germes, quand on dort dans le même lit qu'une personne malade, c'est qu'ils ont tendance à se déplacer rapidement...
C'est donc avec espoir de nous dénicher un logement rapidement que je laisse ma mère dans le salon du Garden Inn avec tous nos bagages pendant que je vais marcher les rues pour nous trouver une meilleure chambre. Évidemment la chance aura voulu que le seul moment du voyage où notre choix d'auberge était crucial, nous sommes tombées sur le motel ''zéro étoile'' qu'est le Garden Inn... remarque qu'il en avait peut-être jadis une, mais elle s'est sûrement décollée en même temps que la tapisserie dans notre chambre! En cette fin de journée, il n'y a que très peu d'activités qui remplaceraient le porte à porte au top de ma liste de ''Choses que je n'ai pas envie de faire après 25 kilomètres de randonnée''... mais un seul regard vers la petite ménine piteuse qu'est devenue ma mère suite à son face à face avec le TGV ''Gastro'' me redonne un petit regain d'énergie. Cette journée est véritablement interminable (je vous rappelle que nous sommes réveillées depuis au moins 5h du matin alors que nous étions toujours au sommet de la montagne!) donc en croisant mes doigts, je décide de tout simplement traverser la rue et de m'essayer à l'hôtel juste en face du Garden Inn. Ne sait-on jamais!
Regard de frayeur, la jeune patronne de l'hôtel m'aperçoit dans la porte - Tel le gros Yéti que je suis, recouverte de poussière de roche et sentant fortement l'effort physique en altitude - et accourt immédiatement pour me poser quelques questions. Je lui indique que ma mère est malade et que nous avons besoin d'une bonne chambre alors elle ne fait ni une, ni deux et m'amène avec excitation dans la suite nuptiale... Bon, ce n'est pas que ma mère n'apprécierait pas le gigantesque bain tourbillon qui fait le 3/4 de la pièce, mais l'idée de tremper dans de l'eau tiède pendant des heures n'est sûrement pas sa priorité en ce moment! Ne perdant pas espoir, la jeune femme me guide vers une autre pièce où je découvre que ce que je pensais être une originalité de la suite nuptiale est en fait la norme dans la plupart des chambres chinoises: Il n'y a pas de porte pour la salle de bain! Certains endroits installent un petit rideau pour cacher le bol alors que d'autres préfèrent carrément laisser la pièce à aire ouverte, enfin une minorité installe même un mur complètement vitré qui expose toute la toilette aux habitants de la chambre... Grrrr! C'est qu'ils sont kinky ces Chinois! Mais rappelons-nous quand même que ma mère a la gastro et une porte pour la salle de bain est vraiment le prérequis minimal à notre cohabitation... Il y a toujours bien des limites à ce que mes pauvres yeux peuvent endurer dans ce voyage!
Enfin, j'abandonne la petite auberge de l'amour - qui doit sûrement avoir des chambres à l'heure - et m'aventure plus profondément dans la ville. D'auberge en auberge, personne ne semble vouloir accueillir les étrangers et je ne comprends que beaucoup plus tard qu'ils doivent en fait se procurer un permis pour pouvoir accepter des touristes étrangers. Chaque nouvel endroit que je visite me retourne dans mes culottes avant même que je ne puisse ouvrir la bouche. Après une heure de recherche, j'ai chaud, je pue et j'ai VRAIMENT hâte de pouvoir finalement m'asseoir. Il ne me reste que deux endroits à visiter dans notre partie de la ville alors je prends une chance. Dans le premier établissement, je me fais immédiatement attaquer par deux énormes chiens blancs qui ne font ni une, ni deux et se ''squeezent'' le visage profondément dans mon entre-jambes pendant que je tente de me débattre et d'expliquer ma situation au patron. Évidemment, il trouve la scène bien drôle, mais ses cabots obsédés sexuels m'obligent à battre en retraite avant même de pouvoir poser mes questions. À la grosseur des animaux, s'ils se mettent à me zigner la jambe, ils vont sûrement la fracturer et ce n'est pas un risque que je suis prête à prendre! Découragée, j'entre dans la dernière auberge où je suis tout de suite accueillie par, ce que je crois être, mon premier transsexuel chinois. La/le patron est coiffé(e) comme une femme et porte du maquillage, mais sa voix est profonde comme une vieille corne de brume et elle marche avec une certaine nonchalance très masculine. Elle me montre sa chambre libre et malgré la grande fenêtre qui expose la salle de bain au seul lit, nous pouvons baisser le rideau et fermer la porte alors j'accepte soulagée d'avoir enfin trouvé. C'est quand même étrange cette idée de construite une fenêtre qui donne sur la douche et je tente de ne pas imaginer l'individu louche qui espionne subtilement sa femme qui se lave les cheveux...beurk, beurk, beurkkk!!
Notez le rideau au fond de la pièce... Oui, ''this is where the magic happens..'' beurk! |
Finalement, je récupère ma mère au Garden Inn et transporte notre bardas jusqu'à notre nouvelle chambre. Nous avons survécu cette première journée post-gastro et j'espère de tout coeur que nous pourrons profiter un peu de la ville ensemble le lendemain. Lijiang est superbe et nous mourrons d'envie d'en explorer tous les petits racoins.
Mais ce qui est drôle avec les germes, quand on dort dans le même lit qu'une personne malade, c'est qu'ils ont tendance à se déplacer rapidement...