Sunday, April 29, 2012

3...2...1 c'est un départ!

La tête dans mon sac à dos vide, j'observe, incrédule, l'espace disponible pour ranger l'équipement vital à nos trois semaines en Chine. Je ne suis pas très bonne en mathématique, mais il me semble que scientifiquement ça ne rentra pas... (Cerveau qui se souvient de mes maths du secondaire: ''à moins de diviser par zéro Andréanne''... réponse d'Andréanne: Toi, on ne t'a rien demandé!). Je me tourne vers ma mère qui fait exactement la même face de sourcils froncés et de bec en cul de poule devant son propre sac et lui demande: ''Combien de bobettes on a décidé d'amener encore?''. En fait, ÇA, ça importe peu, car couper dans les sous-vêtements ne devrait jamais être la solution. Quant qu'à moi c'est LA chose qu'il vaut mieux avoir en abondance, quitte à porter le même t-shirt pendant 28 jours et ne pas se laver les cheveux... d'ailleurs ils ont inventé un truc pour ça, ça s'appelle les Dread locks et selon moi, ça serait un excellent look pour ma mère.

En fait, la préparation pour un voyage en sac à dos n'est jamais vraiment très drôle, car il n'y a aucune place pour le flafla ou la fantaisie. Chaque item sélectionné est évalué selon sa nécessité et sa versatilité (''Puis-je aussi m'en servir comme savon, peigne... ou les deux?'') car chaque milligramme de poids ajouté dans le sac se retrouvera invariablement sur vos épaules pendant plusieurs minutes, voir heures. C'est un peu aussi ce qui fait finalement remettre en question la nécessité des bigoudis ou de l'épluche patate...

Telles deux astronautes se préparant pour le décollage, nous roulons nos trois paires de pantalons et cinq t-shirts dans le sac avec toute l'amertume de deux femmes qui se verront restreintes aux mêmes cinq combinaisons vestimentaires pour les trois semaines suivantes. Laissant notre considération écologique momentanément au vestiaire (mais aussi parce qu'en Chine on ne peut faire autrement ) nous avons décidé de nos procurer suffisamment de sous-vêtements et de bas pour pouvoir les jeter périodiquement lors de nos escales plutôt que d'en faire un lavage douteux à même l'évier de l'hôtel (et de se retrouver avec le fond de culotte humide). Nous partagerons aussi les cosmétiques et autres savons afin d'alléger notre fardeau et c'est très fier de notre coup que nous regardons le produit final. Deux beaux sacs pleins à craquer, mais tout y est - Nous avons réussi à faire entrer un très très gros hippopotame dans une toute petite paire de Spanx! (Spanx vous dites? Googley moi ça et vous m'en donnerai des nouvelles).

C'est donc confiantes en nos capacités d'exploratrices téméraires que nous arrivons au comptoir de Delta Airlines, la flamme brillant dans les yeux et la musique d'Indiana Jones jouant en arrière-plan pour faire notre enregistrement.  Mais lorsque j'entre nos noms dans l'ordinateur pour recevoir nos billets, quelque chose ne va pas. MAIS QUELQUE CHOSE NE VA PAS DU TOUT! Le p**ain d'avion qui doit nous amener à Detroit, pour ensuite transférer vers Shanghai, est annulé. Pas seulement en retard, mais bien ANNULÉ! Euh... quelqu'un, quelque part, aurait peut-être pu nous avertir plus tôt non? Au même moment, de l'autre côté de la ville, notre téléphone ne dérougit pas d'appels de la compagnie tentant de nous avertir... une heure avant le décollage... qu'il vaudrait peut-être mieux, peut-être pas nous déplacer. B.r.a.v.o. Delta!

Nous essayons sans succès de trouver un autre moyen de nous rendre dans cette maudite ville, un taxi, un cheval, QUELQUE CHOSE, mais sans succès. C'est alors que le préposé de Delta décide de devenir ma personne préférée de la journée et de me dire: ''So you are booked on tomorrow's flight''. DEMAIN?! VRAIMENT?! Quel con!

C'est donc avec la musique d'Indiana Jones jouant un peu moins fort en arrière-plan que nous retournons à la maison, tels deux chats ayant définitivement perdu leurs mitaines et leur tuque et leur manteau, pour manger du take-out chinois en se disant: ''À demain peut-être''.
    

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